Note de veille 3
Analyse d’impact des différentes politiques agricoles et d’élevage sur la production agricole
Par Honoré AHISHAKIYE
Le Ministère de l’Agriculture et de l’Elevage a consommé en moyenne 5,72% des dépenses publiques sur la période 1989- 2011. Malgré ce budget, la situation alimentaire et nutritionnelle est particulièrement préoccupante. Le déficit alimentaire pour l’année 2010 est évalué à 471 884 tonnes d’Equivalents Céréales (EC) sur des besoins totaux estimés à 817 000 tonnes d’EC à l’échelle du pays, ce qui représente un taux d’insatisfaction des besoins de base de près de 58%. Pourtant le discours officiel est de faire de l’agriculture une priorité du développement économique et social.
La connaissance des effets des facteurs tels que le financement du secteur agricole, l’amenuisement des superficies agricoles et la gouvernance sur les performances agricoles peut bien informer les autorités et les décideurs sur leur importance dans le succès des politiques et réformes agraires, la réduction de la vulnérabilité et de l’insécurité alimentaire. La principale question à laquelle cette étude tente de répondre est : comment ces facteurs affectent le niveau de production agricole au Burundi? L’objectif de cette étude est d’analyser comment les politiques agricoles mises en œuvre au Burundi ont influencé les performances agricoles, avec un accent particulier sur le rôle des finances publiques et la gouvernance. Pour ce faire, nous analysons l’effet des finances publiques et de l’indicateur de gouvernance sur la production agricole. Nous procédons par une estimation économétrique en utilisant des données de 1989 à 2011.
Pour analyser l’effet des politiques agricoles au Burundi sur la production, la première section passe en revue la littérature théorique et empirique sur l’impact des politiques agricoles sur production. La deuxième section est consacrée à l’analyse descriptive des politiques menées au Burundi. La troisième section donne les résultats d’un modèle à correction d’erreur et la discussion des résultats. Enfin, dans la quatrième section, sont présentées la conclusion et les recommandations de politiques économiques.
